Si la formule « l’inconscient c’est la politique »[1] est devenue célèbre dans le champ analytique, il n’est pas aisé de la définir théoriquement ni d’en mesurer les implications cliniques. Plus qu’un clin d’œil à son époque, ou qu’une incursion dans le champ des oppositions sociales, on peut penser que Lacan cherche ainsi à renouveler l’abord de l’inconscient.
Nous choisissons de lire cette assertion comme une invitation à approcher la question du sujet, ainsi qu’un certain nombre d’opérateurs (désir, objet, jouissance) au moyen d’un dialogue avec les enjeux cliniques et institutionnels actuels.
Après un retour initial à la psychologie des foules d’après Freud, nous avons interrogé la logique de la névrose à partir des travaux d’Edmund Bergler. Nous avons ensuite tenté d’éclaircir quelques-uns des enjeux du fantasme. En point d’orgue s’est trouvé le complexe d’Œdipe et les développements lacaniens concernant la métaphore paternelle. À cet égard on doit à Moustafa Safouan cette remarquable ouverture : « […] la castration signifie la reconnaissance de ceci : qu’il est vain de chercher le sujet qui parle dans l’ordre de l’étant, que le désir est inconscient, qu’il est excentrique par rapport à la conscience, et que la représentation hallucinée n’est jamais celle à laquelle se rapporte le désir, bien qu’elle permettre de l’inférer. Elle signifie l’abandon du fantôme du sujet supposé savoir »[2].
Nous tâcherons de saisir certaines de ces propositions en poursuivant notre cheminement clinique autour des concepts psychanalytiques (le père réel, la pulsion de mort, le discours du maître) et, ce faisant, en problématisant la clinique contemporaine.
Séminaire « L’inconscient, c’est le politique »
Animé par : Yves Dechristé et Daniel Humann
Dates et horaires : un mercredi par mois à 20h15.
Lieu : Centre thérapeutique de jour, 28 avenue de Rome à Colmar (présentiel).
Modalités d’inscription : contacter Yves Dechristé : yves.dechriste@ch-colmar.fr ou Daniel Humann : daniel_humann@hotmail.fr